If You Can Sing It, You Can Play It !
Né au tout début des années 60, mon cerveau se met en effervescence (pour ne pas dire en ébullition ;-) lorsque j'écoute Slade et Deep Purple sur une platine vinyle dans les années 70 !!! Je les écoute en boucle …
Un peu plus tard, un nouveau choc se produit lorsque je vois, tout à fait par hasard, à la télé qui fonctionnait en fond sonore à l'occasion d'un repas de famille, un solo de batterie Jazz. Sans doute Art Blakey , mais impossible de le savoir : il n'y a pas d'Internet à l'époque et personne autour de moi pour me renseigner : quelle frustration ! Mais les germes sont là …
Toujours par le plus grand des hasards quelques années plus tard, je rencontre un batteur amateur à Sheffield en Angleterre, sans même savoir que j'étais dans le berceau de la quintessence du Pop-Rock (Les Beatles et Joe Cooker sont originaires de cette ville). Il se promène toujours avec une paire de baguettes dans sa musette et tapote sur tout ce qui est tapotable ;) Le virus est aussitôt transmis …
16, 17 ans déjà, une discothèque balbutiante et la furieuse envie de jouer, mais comment ? Je m'inscris ainsi au conservatoire sans grande conviction : quelle expérience en effet ! J'ai quand même tenu 3 ans (avec 1ère année de solfège sans toucher l'instrument !!!) pour apprendre la guitare … classique of course …
Faisant savoir que je souhaite apprendre la batterie dans mon entourage au fil de mes rencontres dans le quartier de banlieue où je grandis, je finis par rencontrer Patrice ancien élève de l'école de batterie Agostini (dont je n'avais jamais entendu parler) …
J'apprends donc les rudiments, mais je découvre surtout une fabuleuse discothèque à la quelle il me donne accès : je traverse l'Atlantique et découvre Pat Metheny , Tower of Power , Spyro Gyra , Return to Forever , Steve Gadd … : la liste est longue !
En bref : découverte le la galaxie Groove dont je ne suis jamais redescendu ;)
Aujourd'hui, nous partageons nos trouvailles musicales sur :
Mon cerveau joue en permanence, mais il faut néanmoins se lancer quelque part … Je découvre alors, dans les années 80, la programmation informatique, qui demande autant de rigueur que de créativité. Après avoir terminé les études entamées en parallèle, je me lance ainsi dans le monde professionnel, tout d'abord en entreprise où je m'ennuie très vite, puis en indépendant, que je suis resté depuis …
Tout à fait par hasard, encore une fois, je réponds à une demande de job pour initier des jeunes (j'avais le même âge qu'eux ;) en contrat de qualification pendant un an. On me laisse carte blanche et je leur apprends la seule chose que je connais : la programmation en développant une petite application pour les aider dans leur quotidien. Quel succès ! On m'a tout de suite sollicité pour intervenir avec des professionnels avec lesquels je me suis planté tout aussi magistralement ! Mais j'avais découvert ma vocation de pédagogue. Ensuite, j'ai appris le métier et j'ai toujours entretenu ces deux activités de service et de formation, dans lesquelles il a vite fallut inclure le troisième et dernier ingrédient tout aussi indispensable : le plaisir d'apprendre, qui est le miroir direct de celui de transmettre …
Les formations que je propose aujourd'hui en entreprise ...
Les années passent … Les groupes et expériences musicales se succèdent, mais sans qu'il en sorte grand-chose. La batterie est un instrument fantastique, mais plutôt ingrat (matériel, local, etc.). Je décide donc de me mettre au clavier, sans grande conviction au départ, pour palier à ce problème, avec Patrice qui entame la même démarche. Notre soif d'apprendre et de progresser se traduit par l'acquisition de toutes sortes de méthodes disponibles à l'époque (Internet fait ses premiers pas et Youtube n'existe pas). Nous avons ainsi acquis une compréhension sérieuse de la théorie musicale, mais sans aucun conseil ni aide extérieure, nous avions du mal à appliquer cette théorie dans nos ateliers. L'expérience s'est donc essoufflée tranquillement …
Bien plus tard, je me pose finalement la question : que faire avec la musique ? Continuer ou tout stopper définitivement ? La première option a vite été tranchée, en débouchant sur la question : oui mais comment ?
J'avais conservé toutes les méthodes et savais exactement ce qu'elles contenaient, mais je décide de reprendre les choses moi-même depuis le début, compte tenu des acquis et des nouvelles ressources disponibles, en me fixant une durée de 2 ans, après laquelle je serai en mesure de faire le point.
Je me fixe ainsi des objectifs par mois puis par semaine, en prenant des notes au fur et à mesure de mes trouvailles et de ma progression.
Sitôt dit, sitôt fait : Les notes prises se sont tellement vite accumulées que qu'il devenait impossible de les exploiter !?
Étant rompu à la conception de plans de formations et des supports qui vont avec, pourquoi ne pas utiliser ce savoir faire professionnel afin de regrouper et organiser ces notes ?
Sitôt dit, sitôt fait ! Très vite, les choses se sont mise en place d'elles même et je me rend compte que je profite pleinement de cette approche : ma progression se précise et je me rends compte à quel point l'improvisation peut être abordable avec quelques règles simples !
Finalement, pourquoi ne pas publier ces trouvailles ? Se pose alors la question de la légitimité de la démarche puisque je n'ai aucune qualification en musique.
Discutant de cette question avec Philippe, ami et compagnon de route depuis toujours, il me répond :
L'innovation vient rarement des personnes légitimes !
Le reste a été très vite, avec l'ajout de conseils pour que ces règles puissent être exploitées au mieux, en fonction de son niveau et de son temps disponible, avec une progression appliquée à des exemples concrets dès le départ …
Gilles NICOT